cdjklm a écrit : ↑14/12/2022 17:11
non , 209 puis 121 puis 2.84
Bon...
Tout d'abord, le fait que tu aies démarré normalement avec une batterie « chaude » ne sent pas bon pour la batterie car cela exclut tout dysfonctionnement d'origine mécanique. En clair, 90% de chances qu'elle soit naze.
Ensuite, 209 A peuvent correspondre à la somme de l'intensité consommée par le démarreur + le préchauffage.
Puis 121 A peuvent correspondre à l'intensité consommée par le post chauffage qui est toujours alimenté alors que le moteur a démarré, ce qui est un fonctionnement normal.
Puis 2,84 peuvent correspondre à l'intensité traînant dans le circuit batterie une fois la phase de démarrage terminée.
A part que :
209 A me semblent faibles (j'aurais bien senti une totale vers 300 A) ;
120 A me semblent forts pour 4 bougies de préchauffage (j'aurais bien senti entre 60 et 80) ;
2,84 A me semblent déconnants, en grandeur et en signe.
Brut de décoffrage, ça pourrait signifier :
1°) la batterie ne débite pas assez, ce qui empêche l'intensité de grimper ;
2°) une des bougies est en court-circuit ;
3°) l'alternateur ne débite pas assez.
Ça commence à faire beaucoup...
Il faut donc consolider les mesures. Pour ce faire, on revient aux fondamentaux.
Le démarrage d'un diesel comporte quatre phases :
1°) préchauffage (7 à 10 secondes pour ces moteurs, cela dépend de la température). Comme déjà dit, l'intensité soutirée doit être de l'ordre de 15 à 20 A par bougie : pour faire simple, la pince doit afficher entre 60 et 80 A pendant les 10 premières secondes ;
2°) le démarreur lance le moteur. Là, l'intensité doit monter d'un coup pendant une paire de secondes, le temps que le thermique démarre. Par contre, pour corser l'affaire, on doit questionner les performances de la pince : quel est son temps de montée, comment gère-t-elle le calcul d'une intensité variable? Certes, c'est une tension continue, mais ondulée comme le montre le graphe que j'ai mis ligne le 12 décembre. Essaye d'en savoir plus sur les fonctionnalités de la pince, ceux qui te l'ont prêtée doivent pouvoir répondre sinon y a un malaise car cela pourrait signifier qu'ils ne savent pas exactement définir ce qu'ils mesurent. Concernant l'intensité soutirée, elle peut atteindre un facteur 8 à 10 entre la simple impulsion qui suffit à démarrer un moteur chaud (ce que j'ai mis en ligne) et le flux d'énergie que réclame un bon gros mazout qui doit démarrer par des températures largement négatives. Comme il fait froid, mais sans plus, par rapport à la mesure du 12 décembre (35 A d'intensité efficace) j'aurais bien senti une valeur tournant aux alentours de 200 A pour le seul démarreur + 80 A pour les bougies, soit un total tournicotant autour de 300. Donc le compte n'y est pas ; reste à savoir si c'est la pince qui fait sa taquine en demandant à son opérateur de se sortir un peu les doigts ou si c'est la batterie qui ne débite plus assez.
Pour le savoir, si tu n'arrives pas à savoir ce que la pince sait faire : débranche le fil alimentant l'électrovanne de la pompe d'injection et lance le démarreur pendant une dizaine de secondes (pas plus surtout) a
près avoir attendu que le relais de post chauffage s'ouvre (compte vingt secondes environ après avoir mis le contact). L'intensité alimentant le démarreur va alors régner pendant un laps de temps beaucoup plus long ce qui devrait permettre à une pince, même paresseuse, de faire son boulot.
Fais cette manip batterie ayant dormi au chaud et batterie ayant dormi au froid. En comparant les deux valeurs (ce qui suppose évidemment que la batterie est chargée de la même manière dans les deux cas) et si elles différent d'un facteur 2 ou plus, tu établiras à coup sûr si la batterie est cuite ou pas ;
3°) le post chauffage accompagne le moteur tournant (environ 10 secondes après son démarrage). Tu laisses passer ce temps, il ne nous enseigne pas grand chose ;
4°) le moteur tourne au ralenti, peinard. Là, tu le mets au ralenti accéléré au bout d'une à deux minutes (1 500 t/mn environ), le temps que l'alternateur chauffe un peu et tu mesures l'intensité en prenant ton temps. Logiquement, tu dois obtenir entre 20 et 30 A au minimum (pas de phares ni de gros consommateurs pendant la mesure) et, si la pince fait bien son boulot, le signe de l'intensité affichée doit changer. En effet, une pince ampèremétrique est toujours polarisée (une flèche indiquant le sens du courant doit être gravée quelque part, généralement sur la face interne d'un bec) et c'est ce qui permet de mesurer tout un tas de trucs marrants et très utiles en électrotechnique ou électronique, de l'inversion des flux d'énergie en passant par les déphasages courant/tension d'origine inductive ou capacitive.
Lorsque tu démarres, l'énergie sort de la batterie et lorsque le moteur tourne, l'alternateur entre en scène et renvoie de l'énergie dans la batterie. Si le signe ne change pas et si la valeur affichée est très faible, cela signifie que l'alternateur débloque également.
Au fait : la pince doit enserrer le câble du + en sortie de batterie...
Ok?
Par contre, la suite du film ce ne sera pas avant dimanche soir pour moi...
Bonnes investigations!