The Pater a écrit : ↑20/10/2022 8:40
Il me semble que la Belgique et les Pays Bas contrôlent les NOx depuis le 1 juillet 2022 lors des CT. La Suisse et l'Allemagne devrait le faire en 2023.
Pas besoin de banc de puissance.
Juste se brancher avec la prise OBD pour connaître le débit de carburant par cycle (charge sur le moteur), et un système de mesure des NOx en sortie et le tour est joué.
La mesure de l'opacité des fumées et des hydrocarbures imbrûlés ne peut s'effectuer correctement que si le moteur fonctionne sous forte charge.
Par ailleurs, tu te doutes bien que le recours au banc de puissance a un autre rôle : vérifier que le régime de fonctionnement du moteur est bien le « bon », autrement dit que le calculateur n'applique pas une série d'algorithmes destinés à leurrer l'analyse.
Toute ressemblance avec ...
Cela dit, la démarche de nos voisins est intéressante à suivre car elle va permettre de détecter les anomalies les plus flagrantes, genre ablation d'EGR, justement.
Concernant les oxydes d'azote, les véhicules récents sont équipés de post traitements très sophistiqués (catalyseurs à accumulation de Nox, réducteurs sélectifs de Nox) beaucoup plus efficaces que les dispositifs EGR seuls dont il est question ici. On peut parier que les centres de contrôle du Benelux ne chercheront pas à contrôler la finesse de traitement obtenue car les conditions métrologiques sont dans ce cas très contraignantes.
En d'autres termes, il faut voir quels seront les seuils retenus, mais la méthode que tu rapportes (et qui, comme le fait remarquer Ze Fifi, n'est applicable qu'aux moteurs sous gestion électronique) ne permettra manifestement pas d'aller bien loin ; ainsi, si l'on considère l'opacité, les seuils français sont très confortables puisque, d'origine, la valeur de 1,7 à 1,8 était facilement atteinte par la plupart des véhicules, même les moteurs atmo à injection indirecte conçus dans les années 80.
Le problème est que, sur des moteurs en cours d'utilisation, on ramasse lors de la mesure une partie de la suie qui traîne dans le circuit d'échappement, ce qui fait dériver les résultats.
Par le passé, ayant eu accès à différentes installations de mesure et d'analyse, j'avais effectué des mesures comparatives avec un circuit d'échappement entièrement neuf et un circuit usagé : le rapport des opacités atteignait facilement 3.
J'imagine que cette incertitude a joué pour la détermination des seuils.
De même, j'avais comparé le taux d'hydrocarbures imbrûlés émis par un de mes moteurs à injection indirecte — qui tourne toujours aujourd'hui — avant et après décalaminage des nez d'injecteurs. Ces injecteurs étaient correctement tarés et non fuyards.
La seule différence AV/AP était quelques stries dans le panache, dont l'angle était toujours dans les tolérances. Selon les critères pifo habituels, la dégradation du panache était pourtant sans effet : consommation de carburant constante, pas de cognement, pas de fumées.
Nul doute que le véhicule aurait passé le contrôle technique haut la main.
Pourtant, le taux d'HC imbrûlés s'envolait...
A l'époque, j'en ai tiré une conclusion simple : indépendamment de la réglementation, qui constitue toujours une cote mal taillée — et qui, de surcroît, a toujours plusieurs métros de retard au regard de l'urgence objective de la plupart des situations — je marque mon injection à la culotte et je ne la laisse pas dériver, même s'il s'agit de moteurs anciens réputés polluants pour lesquels la réglementation est beaucoup plus laxiste.
Car je considère que j'ai une responsabilité personnelle pleine et entière vis à vis des autres, que je souhaite exercer pleinement et librement sans qu'une réglementation plus ou moins approximative techniquement et adaptée socialement — et je ne parle pas des mesures actuelles comme les ZFE et autres scandales résultant d'une absence totale d'anticipation et de dignité politique remontant à plusieurs décennies qui vont complètement couler une partie de la population — ne m'y contraigne.
Concernant l'EGR et le catalyseur de mon 300 Tdi, même motif, même punition. La durée de vie nominale du catalyseur est de l'ordre de 180 à 200 000 km et je nettoie le circuit complet d'EGR et la soupape en même temps que l'intercooler, soit tous les 80 000 km environ.
Et qu'on ne vienne surtout pas me dire que ces opérations d'entretien normal sont coûteuses et insurmontables techniquement.