nanard833 a écrit :
question: peut-on admettre,qu'en repositionnant la bague neuve à l'exacte position de l'ancienne et en réutilisant la rondelle d'épaisseur du roulement opposé, j'obtienne une précharge correcte? il faudrait pour cela que les nouveaux éléments (les roulements neufs) entrant dans la chaine de côte soient réalisés dans les mêmes tolérances que les anciens....est-ce possible?
La réponse est non.
La tolérance sur la largeur d'un roulement à rouleaux conique est de l'ordre de 0.1 mm dans ces dimensions. L'ensemble peut avoir, dans le cas extrême, une dispersion de 0.2 mm.
Mais la loi des probabilités fait que tu ne passeras pas d'une extrême à un autre, sauf manque de bol caractérisé. cela explique que certains font un remontage avec des roulements neuf sans aucune vérification de la précharge et que la BT ne crame pas au bout de 200 km.
Comme explication, je recopie ici ce que j'ai écris sur un autre site :
Ici le coup de bol s'appelle une loi gaussienne.
En fait, dans un paquet de roulements, de cales, de demi corps de diff, de carter, de moyeu de crabot etc, toutes dans les tolérences... tu prends au hasard des pièces.
Tu assembles le tout et tu note la précharge.
Tu recommences plein de fois et tu notes le résultat.
Au final tu reportes sur un diagramme avec la précharge en abscisse et le nombre de fois que tu as eu une précharge en ordonnée. Tu obtiens une courbe de Gauss
Un truc comme cela :
Comme le nombre de pièces dans la chaine de cotes donnant la précharge des roulements de diff est importante, plus, selon la loi de la probabilité, tu a de la chance de tomber proche de la valeure finale médiane.
Dans certains cas, on utilise ce phénomène pour monter des roulements à rouleaux coniques sans aucune vérification ou réglage dans des applications de grande série. Le taux de rebut est "acceptable" par rapport au temps gagné en production.
Prenons un exemple plus terre à terre pour certains. Prenons des dés. Imaginons que les six faces indiquent des 1/100 mm par rapport à une cote nominale.
Lance 12 fois le dé (il y a 12 éléments dans la chaine de cote dans notre cas).
Au minimum tu auras 12/100 et au maximum 72/100.
Imagine que la précharge est bonne entre 32 et 52. Donc si la somme de chaque jet de dé est compris entre 32 et 52, alors c'est bon.
Bon j'ai pas de dé, mais j'ai utilisé la fonction nombre aléatoire de ma HP et à chaque fois j'ai pris le premier chiffre du nombre étant égale soit à 1 soit à 2....etc...jusqu'à six.
Résultats :
5
4
2
4
2
6
1
5
3
2
5
2
Total : 38 !
J'ai bon ! Du premier coup !!!
Jeu à recommencer plusieurs fois, au moins 10 fois et vous comprendrez.
Donc en conclusion les lois de la probabilité sont le meilleur allié de ceux qui remonte une BT sans se soucier du réglage......Ashcroft joue-t-il à ce jeu ?
Mais comme ils ne connaissent pas cet allié, ils déduisent hâtivement que les réglages sont superflus puisque la BT remontée à l'arrache fonctionne..... et s'il y a un problème de roulements dans 20 ou 40 000 km, c'est la qualité des roulements qui est en cause....
Perso, à titre de dépannage avec les outils de mesure manquant, je compterai sur la loi de la probabilité. mais à titre de réparation.....non.[/i]
- certains prélevaient des échantillons parmi une population de roulements et élaboraient des statistiques aux fins d'en analyser les divers "paramètres de dispersion" qui -paraît-il -respectaient la "distribution normale" ( y a un autre nom mais je ne me souviens plus
![Laughing :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
) en gros (mais à vérifier bien-sûr, je laisse ça aux experts que sont Pater et Torero): 60% des éffectifs sont dans les tolérances, 25% sont acceptables pour des applications moins exigeantes le reste vas au rebus).
Pas chez SKF. Il n'y a pas les roulements dans les tolérances et les autres destinés à des application moins sévères.
Par contre pour certains roulements comme des roulements de précision que l'on appaire, on prend ceux qui sont vers le milieu de la courbe de gauss (en ce qui concerne les déports des bagues) et on les utilise comme roulement à appariement universel, c.à.d. que tu prends deux roulements au hasard, tu les mets l'un contre l'autre et tu as une plage de jeu ou de précharge voulue selon le marquage. les autres roulements sont utilisés pour les appariements spécifique. Mais il n'y a pas deux qualités.
d'autres mesurent systématiquement l'ensemble de la production....on peut imaginer que de nos jours, les progrés techniques dans l'automation des tâches et les techniques de mesurage associées à l'informatique permettent d'espérer des contrôles plus sévères et un meilleur suivi de la qualité obtenue qu'en est t-il exactement, je n'en sais rien.
Il n'est pas possible pour tous les roulements de tout vérifier. Certains paramètres sont vérifiés à 100%, d'autres par prélèvement d'un élément dans un échantillon donné.
Le plus important est le contrôle du processus de fabrication qui permet au final d'avoir des pièces d'un niveau de qualité constant.
Les écarts de prix sur un même roulement "genuine" acheté chez LR avec un roulement de remplacement vendu chez Aschcroft 8 fois moins cher, peut-il être imputable à des tolérances de fabrications plus élevées et par voie de conséquences, générer des écarts dimensionnels suffisamment importants pour perturber la chaine de côte?
La réponse est non, pas chez les roulementiers de renom. Il n'est pas possible de se permettre d'avoir deux roulements de performances différentes avec la même référence (et même marque de roulement). Les conséquences peuvent être dramatiques dans certaines applications.
Suivant le canal de distribution, suivant la stratégie commerciale, suivant le volume, un roulement peut être venu à 100 à un endroit et 1000 (voir bien plus) à un autre. Si dans certains cas, il y en a un qui se fait une super marge en passant, dans d'autres cas, celui qui vend cher peut très bien perdre de l'argent.
En passant : faites gaffes aux prix trop bas....... il y a plein de roulements de marques bien connues qui sont en fait des contrefaçons.
A+