Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

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disco200tdi
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par disco200tdi »

Bonjour,

Mon cher normand :D , mon pseudo est je pense assez clair. Ce que je préfère dans le 200tdi c'est justement cette absence d'électronique.
il n'est pas équipé pour autant de blocage. Non, il ne fait pas que de la route, cela serait malheureux d'être en Meuse sans rouler sur les centaines de chemins dont on peut disposer encore.
Mais ne pas se rendre compte que les aides électroniques augmentent les capacités d'un véhicule à moindre frais (hormis le développement), c'est porter des œillères trop près des yeux. :sm11:
De plus, les freins sont des pièces d'usure, au contraire d'un arbre ou d'un diff. Et je ne suis pas sur que l'usure soit si rapide.
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par Gabrielle »

Salut;

Merci pour les explication.

Normand, tu dis donc, si j'ai bien compris, que l'Auverland est un trés bon vehicule?

Pour ce qui est des aides electroniques, je partage l'avis de Normand.
Autant j'admire un pilote qui arrive a franchir (avec plus ou moins de dexterité, selon son ancienneté) un obstacle en jouant des freins, autant je reste froid devant le conducteur lambda, que je suis, qui arrive à passer au meme endroit juste en tenant le guidon et en laissant la voiture tout faire toute seule.

Le respect, quoi..... :sm6:
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par godefroi45 »

disco200tdi a écrit :Bonjour,

Mon cher normand :D , mon pseudo est je pense assez clair. Ce que je préfère dans le 200tdi c'est justement cette absence d'électronique.
il n'est pas équipé pour autant de blocage. Non, il ne fait pas que de la route, cela serait malheureux d'être en Meuse sans rouler sur les centaines de chemins dont on peut disposer encore.
Mais ne pas se rendre compte que les aides électroniques augmentent les capacités d'un véhicule à moindre frais (hormis le développement), c'est porter des œillères trop près des yeux. :sm11:
De plus, les freins sont des pièces d'usure, au contraire d'un arbre ou d'un diff. Et je ne suis pas sur que l'usure soit si rapide.
Pour un usage très occasionnel, les trucs electronique vont bien, surtout pour le béötien.
Mais j'ai connu un gars avec un def faisant pas mal de TT avec ces trucs, il a fini par le virer pour remettre des blocs, en effet, ca bouffait les arbres de roues et les joint homocynétiques à grande vitesse, en serrant desserrant les freins et avec les a coups que cela engendre...
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par The Pater »

godefroi45 a écrit : Mais j'ai connu un gars avec un def faisant pas mal de TT avec ces trucs, il a fini par le virer pour remettre des blocs, en effet, ca bouffait les arbres de roues et les joint homocynétiques à grande vitesse, en serrant desserrant les freins et avec les a coups que cela engendre...
Il me semble que les blocages mal utilisés provoquent nettement plus de contraintes dans la transmission que ces aides électroniques. Non ?

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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par godefroi45 »

The Pater a écrit :
godefroi45 a écrit : Mais j'ai connu un gars avec un def faisant pas mal de TT avec ces trucs, il a fini par le virer pour remettre des blocs, en effet, ca bouffait les arbres de roues et les joint homocynétiques à grande vitesse, en serrant desserrant les freins et avec les a coups que cela engendre...
Il me semble que les blocages mal utilisés provoquent nettement plus de contraintes dans la transmission que ces aides électroniques. Non ?

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Pas forcément, le defaut des truc eletronique c'est les a coups gauche droite en adherence précaire...
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par disco200tdi »

godefroi45 a écrit : voir cela crée des contraintes captives,
Va falloir songer à les libérer un jour. :lol: :lol: :lol:

note: voir forces piégées. :wink:
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par Gabrielle »

Salut,

Il ne me semble pas que les aides electroniques bloquent à 100%. Du coup, cela doit engendrer moins de contrainte, et d'autre part, elles se liberent aussi tot que la roue retrouve de l'adherence, alors que c'est bien cela qui provoque des ruptures d'arbres sur les bloquages meca mal employés, non?
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par disco200tdi »

Normand 1400 a écrit :Exemple type : l'Auverland A3. ce qui n'empêche pas les dingues de la zone de lui coller des blocs (au moins à l'arrière).

Il me semble que d'origine l'A3 était équipé d'un dif. limité à l'arrière, très bruyant dans son fonctionnement.

C'est pas un land, mais c'est un sacré engin quand même. juste un peu brut de fonderie et fragile. :?
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par The Pater »

godefroi45 a écrit : Pas forcément, le defaut des truc eletronique c'est les a coups gauche droite en adherence précaire...
Perso, je crois que les à coups, c'est peanuts.....
Des bloc mal utulisés, ca laboure, voir cela crée des contraintes captives, mais ca ne fait pas des a coups à répétition...
Perso, je crois que les contraintes de torsion due à une remontée de la transmission, ou le couple moteur en courte, peuvent être largement, largement plus élevée que les faibles couples de freinage.

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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par godefroi45 »

The Pater a écrit :
godefroi45 a écrit : Pas forcément, le defaut des truc eletronique c'est les a coups gauche droite en adherence précaire...
Perso, je crois que les à coups, c'est peanuts.....
Des bloc mal utulisés, ca laboure, voir cela crée des contraintes captives, mais ca ne fait pas des a coups à répétition...
Perso, je crois que les contraintes de torsion due à une remontée de la transmission, ou le couple moteur en courte, peuvent être largement, largement plus élevée que les faibles couples de freinage.

A+
les a coups sont redoutables sur terrain glissant, des qu'une roue est freinée, celle d'en face patine, ca fait comme si tu avais des disaines ou des centaine de reprise brutales d'adhérence en quelques secondes...Une sorte d'effet tôle ondulée devastateur...
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par The Pater »

godefroi45 a écrit : ca fait comme si tu avais des disaines ou des centaine de reprise brutales d'adhérence en quelques secondes...Une sorte d'effet tôle ondulée devastateur...
Tu exagères là. Pour avoir vu les véhicules équipés de la sorte en terrain glissant, je ne peux pas être d'accord. :wink:

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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par rover17 »

Normand 1400 a écrit :
rover17 a écrit :amha ,les blocks , c'est surtout un équipement pour voyager , qui te sort en solo d'un mauvais pas ...
Ta remarque m'en inspire une autre : lorsque j'avais vérifié le dimensionnement de mes demi-arbres avant de passer aux blocages, je m'étais rendu compte que l'incidence de la charge transportée était loin d'être négligeable sur les contraintes mécaniques, en particulier à l'arrière.

Par conséquent, je ferais bien volontiers une réponse de Normand :wink: : oui ça peut aider en voyage au long cours en solo, mais se lancer dans des franchissements scabreux chargé comme un mulet et jouer des blocs quand rien ne va plus n'est pas, de mon point de vue, une très bonne idée non plus...

Donc seul, chargé et loin de tout, quand je ne peux pas éviter une difficulté, ce qui est ma règle en ces circonstances, je privilégie les bastaings, le Hi-Lift ou le Tirefort, même si les blocs peuvent exceptionnellement accompagner le mouvement car, avec le recul, j'ai acquis une confiance suffisante dans ma mécanique modifiée...

Tout ça pour dire que je force encore moins que lors d'une virée un peu technique dans notre bel Hexagone, que je m'arrange d'ailleurs toujours pour faire le moins chargé possible...

Pour en rajouter une couche qui, quelque part, doit aller dans ton sens, je partirais encore moins seul à Perpète les Oies avec un système permanent ou automatique qui fait travailler les demi-arbres à la fatigue dans l'anarchie la plus complète (au sens où elle échappe à mon contrôle attentif) :twisted: ...

En conclusion, pour voyager, le mieux m'apparaît être la mécanique "stock", mais bien protégée (blindages) bien révisée avant le départ et surtout, bien menée.

Toujours la même chanson, en somme!

Je suis très chiant, je sais... :mrgreen:
....ça t'apparait ...pas sûr que tu ais vraiment voyagé dans ces conditions ... sans animosité , simplement l'expérience :sm6:
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par Normand 1400 »

Il s'est dit des choses intéressantes ces dix derniers jours, on dirait... :wink:

Sur les aides électroniques d'antipatinage, mon analyse est globalement la suivante et se résume en deux points :
  • la détection du début de patinage est beaucoup trop lente. Vu comme le système est conçu, le calculateur est en effet incapable d'anticiper ; il laisse donc le patinage se développer pour s'assurer qu'il est bien réel et c'est à ce moment qu'il décide de bloquer la roue en actionnant le frein de service concerné. Il s'ensuit alors un à coup non négligeable, qui se manifeste généralement sous forme de claquements de transmission et de sautillement du 4x4. De l'intérieur du véhicule, on a le sentiment très net que la mécanique souffre le martyr :evil:. Je n'aime pas du tout cette sensation, qui n'a absolument rien en commun avec celle procurée par des blocs bien utilisés qui permettent de franchir des obstacles délicats avec une très grande douceur... D'ailleurs, je me demande si ces surcharges (anormales) de la transmission n'ont pas motivé un changement des différentiels sur les véhicules récents, mais je n'ai pas les moyens de confirmer ce point. Quand je dis que ce système est une ineptie, j'aurais préféré une détection plus élégante du début du patinage, notamment via un réseau de capteurs permettant au calculateur, via par exemple l'allongement des ressorts ou des amortisseurs, d'apprécier la manière dont l'une des roues est en train de se délester (configuration croisement de pont). On le fait bien sur certains véhicules dotés de correcteurs d'assiette transversaux... Ce faisant, le calculateur pourrait actionner le frein par anticipation, donc de manière beaucoup plus progressive, ce qui limiterait la pointe d'effort dans la transmission en supprimant entièrement le patinage. Ce phénomène est d'autant plus pénalisant que la rampe à franchir est raide et le terrain adhérent ; en d'autres termes, je ne considère pas le franchissant biais d'un fossé comme un cas de figure significatif, l'effort nécessaire pour passer étant très faible. Idem sur terrain gras, le problème principal étant avant tout de disposer d'une adhérence suffisante pour faire progresser le 4x4 même sans croisement de pont.

    l'autre point est la puissance consommée par le système. Comme on conserve des différentiels classiques, le fait de freiner une roue pour conserver la motricité de sa sœur jumelle double le couple moteur nécessaire au franchissement. Or ce prélèvement de puissance inopiné en phase critique d'un franchissement ralentit la progression, quand elle ne la fait pas purement et simplement foirer. C'est particulièrement net dans le sable, surtout vu la puissance relativement juste des Def... Là encore, je considère que ce système a été pensé à l'économie : il suffit de se reporter aux travaux de ZF des années 80 pour comprendre le problème. ZF s'était fixé pour objectif d'asservir électroniquement ses différentiels à glissement limité pour obtenir des coefficients de blocage allant de 0 à 100% et ce indépendamment du biais du couple, car c'est bien là le point faible de ces difs en TT difficile. Par exemple, en cas de lever complet d'une roue, un actuateur électrique ou hydraulique bloquait totalement l'embrayage du différentiel. Comme sur un différentiel à blocage commandé manuellement, on pouvait donc obtenir un blocage complet du dif sans prélèvement de puissance supplémentaire. Je considère donc qu'on a régressé en 20 ans, même si j'imagine bien que les rapports de coûts et de complexité des systèmes n'ont pas grand chose à voir. Mais n'était-ce pas, avec la généralisation de l'électronique embarquée, l'occasion de développer à grande échelle un système performant et fiable plutôt que de bricoler une daube vite fait sur le gaz?
Concernant l'usure, en théorie le blocage des roues est aléatoire et l'usure doit se répartir idéalement sur les 4 freins (en accélérant l'usure générale, toutefois) ; j'ai néanmoins vu des séances où l'électronique et le pilote insistaient manifestement un peu trop sur la même zone, donc je doute que l'usure soit si bien répartie que ça...

Vous l'aurez compris, j'ai exactement le même point de vue que Godefroi 45. :wink:

S'il est une chose que je n'aime pas, c'est qu'on essaie de faire passer des systèmes "finis à l'urine" pour l'universelle panacée aux yeux du gogo moyen.

Ces systèmes ont été conçus au rabais et leurs performances ne reflètent guère autre chose que le montant de l'investissement consenti en matière grise et en matos. Mais, dans le contexte de débauche technologique actuel, ils peuvent incontestablement faire vendre et je crois que c'est là leur vocation principale.

D'où mon qualificatif certes un peu hard du bidule et de ceux de la même veine, que j'assume sans aucun état d'âme.

Le jour où on nous présentera une électronique un peu plus futée et des choix techniques un peu plus raffinés, je changerais volontiers d'avis.

Pour Rover 17 : je ne comprends pas bien ta remarque...

J'ai simplement voulu dire que je n'aime pas m'aventurer loin de mes bases et prendre des risques "inconsidérés" avec une mécanique modifiée de partout car, en cas de casse, comment fait-on pour remplacer lesdites pièces spéciales?

C'est pour cela que mon tracteur est strictement stock, aux différentiels près, ce qui déjà beaucoup.

Car, même si les ARB sont manifestement beaucoup plus solides que les difs d'origine because leurs 4 satellites/deux axes et remplaçables par du stock n'importe où dans le monde, il reste le point faible que constitue leur système de rappel du crabot (cf article dédié à ce sujet)...
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par The Pater »

Normand 1400 a écrit : la détection du début de patinage est beaucoup trop lente. Vu comme le système est conçu, le calculateur est en effet incapable d'anticiper ; il laisse donc le patinage se développer pour s'assurer qu'il est bien réel et c'est à ce moment qu'il décide de bloquer la roue en actionnant le frein de service concerné.
Oui et non.

Oui, le système est incapable d'anticiper et il doit y avoir patinage pour que la roue qui patine soit freinée.

Non, ce n'est pas lent. Cela te parait lent car tu compare avec un blocage de pont déjà mis.
Il faut comprendre que le système ne freine pas dès le début du patinage car il faut qu'il soit sûr que c'est bien un patinage et il faut le temps que la pression hydraulique se fasse dans le système.
Le système réagit bien plus vite que pourrait faire un humain.

Il faut comparer ce système avec un Def, sans blocage ou avec des blocages non utilisés, et avec un conducteur qui ne prévoit pas le patinage.

Rien à voir avec le cas d'un conducteur qui prévoit et bloque en avance les diffs, même si ce n'est pas nécessaire.
Il s'ensuit alors un à coup non négligeable, qui se manifeste généralement sous forme de claquements de transmission et de sautillement du 4x4. De l'intérieur du véhicule, on a le sentiment très net que la mécanique souffre le martyr :evil:.
Oui cela peut claquer. Mais quand on essaie de freiner tout en accélérant pour passer un croisement de pont avec un Def comme le mien..... on prend peur pour la mécanique et le bruit est bien pire qu'avec les systèmes électroniques qui freinent une roue.
C'est sûr que cela s'entrechoque car il y a du jeu, plein de jeu dans la transmission d'un Land.
Je n'aime pas du tout cette sensation, qui n'a absolument rien en commun avec celle procurée par des blocs bien utilisés qui permettent de franchir des obstacles délicats avec une très grande douceur... D'ailleurs, je me demande si ces surcharges (anormales) de la transmission
Moi non plus, je n'aime pas cette sensation. mais contrairement à ce que tu penses, les efforts sont nettement moins que ce que l'on peut avoir quand le diff est bloqué sur sol adhérent.
La transmission qui joue des catagnette : cela s'entend.
Le gros couple de torsion près à péter un arbre : tu ne l'entends pas tant qu'il n'y a pas rupture.

j'aurais préféré une détection plus élégante du début du patinage, notamment via un réseau de capteurs permettant au calculateur, via par exemple l'allongement des ressorts ou des amortisseurs, d'apprécier la manière dont l'une des roues est en train de se délester (configuration croisement de pont). On le fait bien sur certains véhicules dotés de correcteurs d'assiette transversaux... Ce faisant, le calculateur pourrait actionner le frein par anticipation, donc de manière beaucoup plus progressive, ce qui limiterait la pointe d'effort dans la transmission en supprimant entièrement le patinage.
Freiner la roue si cela n'est pas nécessaire, c'est perdre un peu de puissance pour rien.
Même si ton amortisseur est quasi en buté, rien n'indique que le bout du crampon a encore suffisamment d'adhérence et que la différence de vitesse entre les roues est dû à un virage ou à la configuration du terrain. C'est donc complexe, mais comme l'ABS, de génération en génération les progrès sont fulgurants.

l'autre point est la puissance consommée par le système. Comme on conserve des différentiels classiques, le fait de freiner une roue pour conserver la motricité de sa sœur jumelle double le couple moteur nécessaire au franchissement.
Ah non ! Ta roue qui patine parce qu'elle n'a pas d'adhérence. Donc si tu la freines, elle ne ralenti pas ou peu la progression.

Freiner une roue en l'air ne fait pas consommer plus de puissance moteur pour un avancement donné.

Et tes blocages de diff mis alors que ce n'est pas nécessaire, cela ne fait pas perdre de la puissance ? Oh que si. Un pneu qui se déforme et /ou qui rippe, c'est de la puissance perdue.


Avec des conducteurs peu informés, qui mettent le blocage à tord et à travers, des blocages de diff ne sont pas meilleurs que les systèmes électroniques. Donc pour la majorité des conducteurs : c'est pareil au même ! Quoique, il y a moins de risque de rupture d'arbre avec l'électronique qui freine la roue ayant perdue l'adhérence.

Actuellement, le meilleur système c'est les deux systèmes en même temps et un pilote au lieu d'un conducteur au volant.....

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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par rover17 »

2 arb sur le 110 afrik , sécurisant , solides maxi efficaces pour se sortir seul d'un mauvais pas
2 truetrac sur le VM , j'adore mais en TT très lent les blocks sont mieux et sur route la direction est durcie
1 TC récemment sur l'ar du range 300tdi , pour la balade occasionnelle , fut surpris de l'efficacité mais ça tape fort dans la trans quand même !

me semble qu'il existe en australie des glissements bloquables , me semble génial , le prix , moins ...

'suivant :mrgreen:
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Normand 1400
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

Message non lu par Normand 1400 »

The Pater a écrit :Oui, le système est incapable d'anticiper et il doit y avoir patinage pour que la roue qui patine soit freinée.

Non, ce n'est pas lent. Cela te parait lent car tu compare avec un blocage de pont déjà mis.
Il faut comprendre que le système ne freine pas dès le début du patinage car il faut qu'il soit sûr que c'est bien un patinage et il faut le temps que la pression hydraulique se fasse dans le système.
Le système réagit bien plus vite que pourrait faire un humain.
Largement une seconde. Le temps de créer une pointe d'effort (freiner la roue, reprendre l'adhérence, revenir à une assiette du véhicule dans la rampe car la variation de l'effort de traction passé au sol modifie l'assiette du véhicule et c'est ce qui le fait sautiller). A l'échelle de l'électronique et des efforts en jeu, c'est beaucoup trop, en tous cas très perfectible.
The Pater a écrit : C'est sûr que cela s'entrechoque car il y a du jeu, plein de jeu dans la transmission d'un Land.
Il y a donc des renversements d'efforts dans la transmission qui créent des chocs, très nocifs pour la tenue des pièces. Une bonne gestion du système neutraliserait ces effets et c'est contre cela que je m'insurge.
The Pater a écrit : Le gros couple de torsion près à péter un arbre : tu ne l'entends pas tant qu'il n'y a pas rupture.
Non : une transmission en très forte tension, cela se sent. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais cela se perçoit : la mécanique ne vibre pas de la même manière, on sent la transmission réagir différemment.

Je me répète, mais je préfère des efforts très importants et appliqués progressivement à des chocs, quels qu'ils soient. Sinon on ne passerait pas notre temps à faire la guerre aux conducteurs de pelles mécaniques ou de chargeurs fans de ces grands coups de godet qui détruisent très rapidement les vérins et les axes.
The Pater a écrit :Freiner la roue si cela n'est pas nécessaire, c'est perdre un peu de puissance pour rien.
Même si ton amortisseur est quasi en buté, rien n'indique que le bout du crampon a encore suffisamment d'adhérence et que la différence de vitesse entre les roues est dû à un virage ou à la configuration du terrain.
Non. Si le ressort est complètement détendu, l'adhérence disponible sur la roue concernée est virtuellement nulle. De plus, un capteur de position du volant (braquage) permet de savoir si on est en virage ou pas. Si en plus le véhicule est en première courte avec une charge significative au moteur (accélérateur enfoncé un minimum) un algorithme adapté permet de calculer très finement quand interviendra le début de patinage. C'est d'ailleurs ce qu'avait commencé à faire ZF. En fait, ce que je réclame pour admettre les progrès réels d'un tel système, c'est qu'on aille avec un minimum de sérieux au bout des ressources de l'électronique, notamment en prenant plus d'informations sur le véhicule et en élaborant des algorithmes permettant une meilleure anticipation de la part du calculateur, aveugle et sourd par définition.

Je suis néanmoins comme toi, je crois aux progrès de cette technologie, mais pour l'instant, le compte n'y est pas...
The Pater a écrit :Ah non ! Ta roue qui patine parce qu'elle n'a pas d'adhérence. Donc si tu la freines, elle ne ralenti pas ou peu la progression.
Niet. Un différentiel "ouvert" passe au maximum le double de l'effort de traction que la roue la moins adhérente supporte.

Une roue en l'air = 0 effort de traction. Pour mobiliser le potentiel de traction disponible sur l'autre roue au sol, mettons 100, le système crée un couple résistant par freinage de la roue en l'air. Pour passer 100 au sol, il faut donc freiner de 100 l'autre roue.

Donc il faut 200 en entrée de dif pour obtenir 100 au sol (forces extérieures au système) les 100 restant étant dissipés en chaleur (forces intérieures au système). Soit une force motrice requise de 200 alors qu'avec un bloc de dif classique, les 100 sont passés au sol avec 100 d'effort moteur. Soit une différence de rendement de 100%.

C'est entre autres cela qui me fait qualifier ce montage de parfaite ineptie. C'est aussi pour cela que je lui préférais le concept ZF, qui solidarisait le temps nécessaire les deux demi-arbres, et que des bidouilleurs avisés n'auraient pas manqué de gérer manuellement comme des blocs manuels classiques, via l'embrayage du dif lui même, ce qui aurait pu assurer une limitation de l'effort maxi et aussi un blocage/déblocage instantané.
The Pater a écrit :Et tes blocages de diff mis alors que ce n'est pas nécessaire, cela ne fait pas perdre de la puissance ? Oh que si. Un pneu qui se déforme et /ou qui rippe, c'est de la puissance perdue.

Avec des conducteurs peu informés, qui mettent le blocage à tord et à travers, des blocages de diff ne sont pas meilleurs que les systèmes électroniques. Donc pour la majorité des conducteurs : c'est pareil au même ! Quoique, il y a moins de risque de rupture d'arbre avec l'électronique qui freine la roue ayant perdue l'adhérence.

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En forçant le trait comme tu le fais, je ne peux qu'être d'accord. Mais le présupposé du débat était de critiquer un système qu'on a, de mon point de vue, tendance à encenser un peu trop hâtivement. Et j'ai la faiblesse de croire qu'au delà d'un certain niveau de difficultés, ne rien connaître d'un 4x4 et de sa réalité mécanique, physique et environnementale, finit par devenir un peu suicidaire.
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

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Normand 1400 a écrit : Largement une seconde.
Donc largement moins que l'humain qui lui continue avec de grand gaz à faire patiner :lol:
Non : une transmission en très forte tension, cela se sent. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais cela se perçoit : la mécanique ne vibre pas de la même manière, on sent la transmission réagir différemment.
Je n'ai pas indiqué sentir, j'ai indiqué entendre.

Le conducteur lambda est bien plus sensible au bruit qu'une sensation d'un véhicule qui ne veut pas suivre une direction. Il peut sentir que cela force, mais il réagira avec moins d'appréhension que dans le cas de forts bruits de transmissions. Et cela bien que les efforts soient plus faibles et nettement moins destructeurs.
Je me répète, mais je préfère des efforts très importants et appliqués progressivement à des chocs, quels qu'ils soient. Sinon on ne passerait pas notre temps à faire la guerre aux conducteurs de pelles mécaniques ou de chargeurs fans de ces grands coups de godet qui détruisent très rapidement les vérins et les axes.
Il y a chocs et chocs.....
Non. Si le ressort est complètement détendu, l'adhérence disponible sur la roue concernée est virtuellement nulle.
Je ne peux pas être d'accord. Ton pneu a des crampons et le sol n'est pas une surface lisse. L'angle saillant d'un rocher peut se trouver entre deux crampons pendant que la charge radiale sur la roue est nulle...... :wink: Oui je sais, je sais..... :lol:

Niet. Un différentiel "ouvert" passe au maximum le double de l'effort de traction que la roue la moins adhérente supporte.

Une roue en l'air = 0 effort de traction. Pour mobiliser le potentiel de traction disponible sur l'autre roue au sol, mettons 100, le système crée un couple résistant par freinage de la roue en l'air. Pour passer 100 au sol, il faut donc freiner de 100 l'autre roue.

Donc il faut 200 en entrée de dif pour obtenir 100 au sol (forces extérieures au système) les 100 restant étant dissipés en chaleur (forces intérieures au système). Soit une force motrice requise de 200 alors qu'avec un bloc de dif classique, les 100 sont passés au sol avec 100 d'effort moteur. Soit une différence de rendement de 100%.
té té té té,

Continuons à raisonner sur une deux roues motrice.

Oui l'effort sur la roue restant doit être multipliée par deux, donc le couple sur les deux demi arbres multiplié par deux, donc le couple sur l'arbre de transmission venant du moteur sera multiplié par deux.

Mais la somme des vitesses des deux demi arbres doit toujours être égal au double de la vitesse du porte satellite (et donc de la couronne de diff).

Si tu veux garder la même vitesse d'avancement avec une roue en l'air immobile car freinée, la couronne de diff devra tourner deux fois plus lentement ! Le moteur doit réduire son régime de moitié.

Donc même si tu doubles le couple, la puissance nécessaire reste proche car ton moteur doit chuter de moitié en régime.

Tu as toujours la même puissance consommée.

Je ne vois pas où est la différence de 100% de rendement.

A+

PS : chaleur = watt = couple de frottement x vitesse


.
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Normand 1400
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

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The Pater a écrit :Mais la somme des vitesses des deux demi arbres doit toujours être égal au double de la vitesse du porte satellite (et donc de la couronne de diff).

Si tu veux garder la même vitesse d'avancement avec une roue en l'air immobile car freinée, la couronne de diff devra tourner deux fois plus lentement ! Le moteur doit réduire son régime de moitié.

Donc même si tu doubles le couple, la puissance nécessaire reste proche car ton moteur doit chuter de moitié en régime.

Tu as toujours la même puissance consommée.
Le fait que le moteur doive perdre des tours n'est, en théorie, pas un avantage, me semble-t-il. Ce n'est pas un moteur série (électrique), mais un Diesel : donc si son régime baisse au mauvais moment, adieu couple et bonjour calage.

Mais le problème n'est pas vraiment là.

Regardes mieux le fonctionnement du système : la roue en l'air n'est jamais bloquée mais fortement ralentie et de surcroît par saccades, comme l'ABS, et ce sont précisément ces saccades qui me posent un problème, car elles témoignent d'une insuffisance de régulation du système, préjudiciable à l'assiette du véhicule (donc à la régularité et à la dynamique de la progression) et à la linéarité des efforts dans la transmission, ce qui a -d'après mes observations- probablement conduit le constructeur à adopter des ponts plus gros sur les modèles postérieurs aux nôtres.

Quelque part, le système reste médiocre, donc cohérent avec lui même : faute de pouvoir réguler suffisamment finement le bazar, en ne bloquant jamais la roue, on évite un freinage intempestif du véhicule lorsque la roue touche de nouveau le sol.

L'effort obtenu pour équilibrer les couples dans le dif l'est au donc prix d'une dissipation, par le frein de la roue concernée, de l'énergie motrice supplémentaire que doit fournir le moteur. Ce phénomène, sous-produit d'un système aux performances insuffisantes, n'existe pas avec des blocs classiques, à la condition d'en faire un bon usage (à savoir les enclencher puis les relâcher au bon moment) nous sommes bien d'accord. De même, un bon pilote, soucieux d'éviter les reprises d'adhérence, ne permettra pas l'apparition du moindre patinage. La question du temps de réponse n'existe pas dans ce cas, donc l'humain peut être plus performant que l'électronique par le simple fait qu'il est capable d'anticiper.

J'ai vu plusieurs Land équipés de ce système, dont un Td 5 survitaminé et mené à la cravache, littéralement s'étouffer (calage en 2ème courte) puis se tanker lors du franchissement biais de crêtes de dunes. Le mien est passé de justesse avec les blocs (ce qui en théorie est pourtant une hérésie dans ce type de terrain) juste derrière une Cj V8 (sans blocs ni glissements limités) de 5,4 litres qui respirait largement (environ 400 chevaux) et a attaqué et franchi l'affaire à fond de première longue sans autre formalité.

C'est l'antipatinage qui est responsable de ce phénomène, qu'on le veuille ou non. Il suffit d'observer minutieusement le fonctionnement du système dans des situations délicates pour en comprendre les limites.

Je me répète : l'électronique n'est pas assez performante pour gérer proprement à ce jour une série de situations complexes comme celles-là.

Je crois que nous tombons dans un dialogue de sourds : je ne conteste pas l'utilité de l'électronique embarquée, même si je ne vois pas ce qu'elle m'apporte au plan personnel, mais après tout cela ne regarde que moi et je ne cherche à rallier personne à mon point de vue. Je dis simplement que ces systèmes, surtout l'antipatinage des Land dans la version que je connais, ont leurs limites techniques et économiques et que le discours à ce sujet, essentiellement commercial, manque de clarté et d'objectivité, en un mot d'honnêteté intellectuelle.

En outre, ils sont souvent vendus très cher vu leurs performances, profitant de l'idée reçue comme quoi il suffit d'introduire de l'électronique dans un véhicule pour atteindre le Nirvana et résoudre tous les problèmes.

Il me semble économiquement et techniquement plus rationnel d'apprendre à maîtriser d'autres techniques de pilotage et d'équiper le véhicule d'autres systèmes, pas plus chers et surtout plus performants.

Dans le cadre de ce sujet dont l'objet me semble être d'arbitrer entre différents choix techniques, démarche dont le gogo de base se contrefout royalement, je ne crois pas avoir dit autre chose.
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The Pater
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

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Normand 1400 a écrit : Le fait que le moteur doive perdre des tours n'est, en théorie, pas un avantage, me semble-t-il. Ce n'est pas un moteur série (électrique), mais un Diesel : donc si son régime baisse au mauvais moment, adieu couple et bonjour calage.
Et la BV, elle sert à quoi ? :wink:
Et n'oublie pas que l'on a raisonné en deux roues motrices......
Regardes mieux le fonctionnement du système : la roue en l'air n'est jamais bloquée mais fortement ralentie et de surcroît par saccades, comme l'ABS, et ce sont précisément ces saccades qui me posent un problème, car elles témoignent d'une insuffisance de régulation du système
Ce n'est pas un insuffisance de régulation, c'est normal. C'est comme l'ABS mais à l'envers. Le système n'a pas de capteur qui dit qu'il y a suffisement d'adhérence. Il ne fait que comparer des vitesses de roues les unes par rapport aux autres. Il fait comme le ferait un humain qui aurait la possibilité de freiner indépendamment les roues, mais l'électronique le fait mieux.
, préjudiciable à l'assiette du véhicule (donc à la régularité et à la dynamique de la progression) et à la linéarité des efforts dans la transmission, ce qui a -d'après mes observations- probablement conduit le constructeur à adopter des ponts plus gros sur les modèles postérieurs aux nôtres.
Tu te focalises à tord sur les chocs que tu crois être destructeurs.

Et si les ponts "renforcés" étaient simplement dû au couple moteur bien plus important des derniers moteurs ?
Rappelle toi que sur nos 300 Tdi, mettre plein gaz en première ou seconde courte avec diff central bloqué peut amener la rupture d'un demi arbre. L'avertissement sur la boite à fusible n'y est pas pour rien.
Quelque part, le système reste médiocre, donc cohérent avec lui même : faute de pouvoir réguler suffisamment finement le bazar, en ne bloquant jamais la roue, on évite un freinage intempestif du véhicule lorsque la roue touche de nouveau le sol.
Pour avoir vu des Def avancer en terrain glissant avec le système électronique, j'ai vu les roues ayant perdu l'adhérence se faire immobiliser pendant une fraction de seconde......
L'effort obtenu pour équilibrer les couples dans le dif l'est au donc prix d'une dissipation, par le frein de la roue concernée, de l'énergie motrice supplémentaire que doit fournir le moteur.
Non ! Au contraire, le freinage évite la perte de puissance moteur pour rien. Une roue qui patine consomme toute la puissance moteur si les autres sont immobilisées (véhicule arrêté dans son avancement) : P = C.w. Le freinage permet se redistribuer la puissance moteur aux roues ayant encore de l'adhérence !



Le problème est que tu défends le blocage de diff en oubliant que cette méthode ne vaut pas plus que l'antipatinage :

1) L'antipatinage, comme il n'anticipe pas la perte d'adhérence, il faut que le véhicule soit ralenti dans sa progression pour se mettre en oeuvre..... d'où puissance perdue car il faut "relancer" le véhicule
2) le blocage étant souvent mis bien avant que cela soit nécessaire (il y en a que le mettent dés qu'ils quittent le bitume), les pneus doivent de déformer plus et riper provoquant une perte de puissance inutile. J'écris même que tant qu'il y a assez d'adhérence, le blocage de diff provoque de la perte de puissance inutile.

3) L'antipatinage crée des chocs aux endroits de perte d'adhérence
4) le blocage crée des couples de torsion très important aux endroit où l'adhérence est bonne.

Pour avoir conduit les Def de Land Rover Expérience en 1996, Def utilisé avec le blocage de diff même quand les conditions ne le rendent pas nécessaire, je puis affirmer que le blocage de diff mis à tord et à travers détériore fortement la transmission. Jamais vu (senti et endtendu) autant de jeu dans des véhicules, qui avaient pourtant moins de 20 000 km.

Je renvoi les deux systèmes dos à dos, aucun n'est supérieur à l'autre d'une façon générale. Par contre dans des situations particulières, un systèmes sera supérieur à l'autre et vice versa.

Et seules les personnes bien informées sauront tirer la quintessence de chaque système.

A+
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Re: Glissement limité : Torsen, Mercier, ou autre?

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Héhé...

Les points sur lesquels je ne suis pas d'accord :
the pater a écrit :Et la BV, elle sert à quoi ? :wink:
Quand tu es déjà en première courte, que veux-tu faire d'autre avec la BV? En outre, si vraiment la roue parvient à être immobilisée entièrement par l'antipatinage, ce que je ne conteste pas, car il existe probablement différentes versions du systèmes dont l'une peut conduire à une immobilisation complète de la roue (à moins que le freinage généré par le système soit mal dosé en terrain très glissant) le rapport final de la transmission se trouve augmenté et à la limite, doublé (cf. ton inter d'hier).

A la condition que les deux roues diamétralement opposées soient immobilisées en même temps...

En d'autre termes, le rapport de réduction étant allongé par l'immobilisation d'un des satellites des difs d'essieux, le moteur peine davantage, donc il perd des tours et donne l'impression de s'étouffer. Lors de franchissements difficiles réclamant du couple, on peut passer sous le régime optimal auquel le moteur délivre son couple, ce qui peut faire foirer le franchissement.

Dans les deux cas (blocage partiel ou complet d'une roue) le résultat est le même : on pénalise le moteur lors d'une phase critique, ce qui peut mettre la progression en échec.
the pater a écrit :Tu te focalises à tord sur les chocs que tu crois être destructeurs.
Je fais allusion aux variations de l'assiette du véhicule induites par les pulsations du système. Dans les très fortes rampes et à certaines vitesses on observe, probablement à cause de phénomènes de résonance, une succession de délestages/lestages des essieux (sautillements) du 4x4. Ces transferts avant/arrière désordonnés sont très agressifs pour les transmissions malgré leur faible amplitude car leur fréquence est assez élevée. Une régulation plus fine devrait s'attacher, si ce n'est à les élimer, du moins à les réduire davantage.
the pater a écrit :Non ! Au contraire, le freinage évite la perte de puissance moteur pour rien. Une roue qui patine consomme toute la puissance moteur si les autres sont immobilisées (véhicule arrêté dans son avancement) : P = C.w. Le freinage permet se redistribuer la puissance moteur aux roues ayant encore de l'adhérence !
A mon sens, le système a pour unique vocation d'éviter l'accumulation d'une grande quantité d'énergie cinétique dans la transmission par emballement du moteur. En cas de reprise d'adhérence (quand le véhicule recule s'il a perdu sa motricité ou s'il retombe après avoir rebondi sur une marche) cette énergie cinétique se libère, généralement en brisant un demi-arbre. En fait, le système prévient les conséquences pour la mécanique d'une faute classique de pilotage et n'a pas pour vocation -même si cela est affiché- de faciliter les franchissements, notamment très techniques, même si des améliorations peuvent être indirectement être apportées, mais toujours à la marge et dans certains cas de figure.

Ce qui n'était pas le cas du projet ZF dont je parlais ; sa vocation était bien d'améliorer la motricité d'un véhicule et non de protéger sa transmission.

Dans tous les cas, du strict point de vue de l'efficience du pilotage, de la puissance motrice est consommée en pure perte car non transmise au sol.
the pater a écrit :Et si les ponts "renforcés" étaient simplement dû au couple moteur bien plus important des derniers moteurs?
Les premiers engins dont les ponts m'ont paru plus costauds étaient des Td5. La différence de couple avec les nôtres n'est pas à l'échelle...

Peut-être était-ce déjà en attente du Td4 ou tout simplement dans le cadre de l'amélioration normale du véhicule. Mais honnêtement, n'en ayant jamais ouvert un, je n'en sais rien.

Les points sur lesquels je suis d'accord : tous les autres, en insistant comme toi sur un point fondamental.

L'abus du blocage central, notamment à plat et sur terrain fortement adhérent, crée à peu près les mêmes effets dévastateurs pour la transmission que des blocages d'essieux.

Je défends les blocs pour la bonne et simple raison qu'en usage extrême (ce qui sous-entend bien autre chose que l'amélioration de la motricité) ils resteront toujours la réponse la plus appropriée à la plupart des cas de figure.

Blocs centraux ou d'essieux, le sujet est toujours le même : les maîtriser correctement...

Ce débat pourrait être étendu au système HDC (contrôle automatique de vitesse en descente) qui a lui aussi pour objet de contrer les effets des pertes d'adhérence liées aux croisements de ponts, donc aux choix de trajectoires... :wink:

Mais je pense qu'on a suffisamment saoûlé tout le monde avec ce sujet pour l'instant! :D
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