The Pater a écrit :
Cela ne concernera que les jours de la semaine de 08 à 20 h. Comme c'est le cas actuellement pour mon 300 Tdi pour Paris intra muros.
Exact, et tu fais bien de le rappeler.
Sur un plan plus fondamental, cela sous-entend que la pollution se disperse quasi-instantanément. Pour avoir potassé ce sujet dans le cadre professionnel avec des spécialistes de l'analyse de l'air, il se confirme que la pollution reste concentrée le long des axes de circulation et que cette concentration baisse significativement dès l'arrêt des émissions.
Au passage, on constate que les modèles sont incapables de quantifier la pollution émise par les véhicules à l'arrêt dans des bouchons...
Par contre, cette pollution ne disparaît pas pour autant : elle se dilue... Du coup, vu sous cet angle, la mesure incriminée peut également faire l'effet d'une mesurette.
Bref, la modélisation reste très imparfaite et il est plus que probable que la réalité soit pire que ce que l'on imagine. Le côté radical de la mesure peut aussi apparaître comme un mal nécessaire à un lent changement des mentalités ; sachant que le concept du véhicule automobile (avec son cortège de trucs sympas et de maux) date de près d'un siècle et qu'il a bien arrangé un bon paquet de gens alors qu'il contenait les germes de ce qui se passe aujourd'hui, on se doute bien que les évolutions vont maintenant devoir se faire dans la douleur.
Pour le reste, l'idée de virer les Cayenne, Qx et autres gonfleurs d'ego des zones urbaines ne me déplaît pas plus que ça. Mais c'est surtout le côté inégalitaire de la mesure qui interpelle (ceux qui doivent aller bosser avec des vieux treuils) sachant que la majorité des trajets en voiture font quand même moins de trois kilomètres — avec ce que cela sous-entend, même pour les véhicules récents, comme pollution émise par des dispositifs n'ayant pas atteint leur température de fonctionnement — ce qui ne témoigne pas non plus d'une très grande volonté de changement de la part de ceux qui pratiquent cet usage.
Bref, on attaque un grand ménage qui aurait dû être entrepris il y a plus de vingt ans.
Quant à l'électrique, c'est toujours la question du rendement global (dire qu'il est calamiteux est un euphémisme) qui interpelle.
Donc effectivement, les alternatives dignes de ce nom, par définition du ressort des politiques, restent insignifiantes, faute d'avoir été anticipées (mais aussi appelées de leur vœux par la majorité des gens afin d'éviter les coups de bambous, notamment fiscaux ou réglementaires).
Cela s'appelle faire la taupe.