jean-yves 26 a écrit :j'ai toujours inverti quand les volumes étaient là, l'investissement doit être amorti sur du concret et non du vent......(du moins au début, après ça laisse la place à des choix..)
té té té.....
Si tu fais du bon marketing, tu n'investis pas sur du vent, mais sur des ventes très probables.
Si tu ne sais pas faire du marketing, tu risques gros et effectivement tu risque d'investir sur du vent.
Si tu n'as pas assez investi pour être capable de répondre à la demande, tu crées une situation de pénurie qui :
1) crée la frustration chez le client
2) crée le fort risque que le client aille voir ailleurs, soit avec un produit équivalent chez la concurrence, soit trouve une autre solution, soit que le client passe à autre chose, son besoin étant superficiel et temporaire.
Si tu proposes un produit qui nécessite peu d'investissement pour être produit au prix de marché et que le délai de fab (en partant de zéro) soit accepté par le client, tu es dans une bonne position (rare).
Dans le cas contraire il faut être prévoyant et devancer la demande en l'estimant.
Pour les consoles de jeux, les appareils photos, et autres, il y a un investissement lourd qui est fait et les produits sont fabriqués en quantité suffisante (pas toujours) avant la mise sur le marché. En aucun cas ils se sont mis à fabriquer en fonction des commandes.
Même les voitures des grands constructeurs sont en partie fabriquées avant la commande. Le marketing définie la motorisation, la couleur et les options qui seront le plus demandés et le constructeur commence à les fabriquer en série avant la mise sur marché. Cela diminuera les délais pour les autres commandes.
Un client qui hésite entre une Passat et une Laguna, si la Passat est livrable dans 4 mois et la Laguna dans 10 mois.....
Tiens prends les motos Triumph par exemple.
Crois tu que si John Bloor en 1990 avait attendu des commandes fermes pour investir dans une usine et un réseau de concessionnaire, la marque en serait là où elle est aujourd'hui ? Certainement non.
Il a construit une usine, il a fabriqué des motos (nombre suffisant pour faire face aux premières demande), il a crée un réseau de concessionnaire (souvent des concessions d'une marque déjà existante), et seulement ensuite il a lancé ses motos sur le marché. Bingo !
Professionnellement, je vis cela chaque jour.
J'ai vu des produits techniques morts nés car la gamme n'était pas assez complète ou la demande trop forte. Les vendeurs échaudés se sont arrêté d'en faire la promo et quand l'investissement à été fait par la suite pour augmenter la fab, les vendeurs et les clients étaient passés à autre chose.
J'ai vu des produits (service) qui ne se sont jamais développés car on attendait des contrats pour y mettre des ressources (hommes).
Le responsable ne voulait pas embaucher et former car s'il n'avait pas les contrats, il aurait de la difficulté de licencier.
Les clients ne voulaient par signer le contrat car ils se demandaient comment le service pouvait être rendu avec aussi peu de ressource.
Alors qu'en amérique latine, les problèmes de licenciement n'existant pratiquement pas, un fort investissement en homme et formation a été faite avant d'avoir les contrats et les clients ont signé.
Tout cela est vrai aussi pour des plus petites entreprises. L'échelle des investissement étant en rapport.
Il y a une régle immuable :
Un fabricant doit sans arrêt sortir de l'argent pour vivre (fabriquer pour vendre), cet investissement est pour l'achat/entretien de l'outillage, la communication et le développement de nouveaux produits. Ceci pour faire face à la demande présente et créer la demande future.
Un grossiste doit au contraire sortir de l'argent quand la demande diminue (un stock coûte cher).
veux pas mettre mon grain de sel, mais ce cas de figure, pour qq qui démarre c'est le conseil qui tue.......
Il vaut mieux prévenir que guérir.
A+