Sympa, comme discussion...
En théorie, on peut avoir des taux de Co2 différents pour le même moteur, la même puissance restituée, mais sans doute pas tout à fait la même consommation (encore que, si on vire les catalyseurs), puisque c'est la qualité de la combustion et des traitements post combustion qui détermine les émissions.
Le problème c'est qu'on aura de l'oxyde de carbone (Co) en plus ou en moins et que ça, c'est pas une bonne idée, car il est mortel à très faible dose...
Les pots catalytiques assurent l'oxydation, la réduction et l'oxydo-réduction du Co et des hydrocarbures (HC) imbrûlés. Si on retire les catalyseurs, on aura donc moins de Co2 et plus de Co et de HC...
Scuses pour ce raisonnement parfaitement débile, mais j'essaye de répondre à la question...
Le Co est, en principe, surtout d'origine biologique (métabolisme de certains planctons et aussi, pour reprendre les propos de notre vulcanologue de Gabach, émissions libérées par les éruptions volcaniques).
La teneur en Co naturelle dans l'atmosphère est inférieure à une partie par million en volume, alors qu'elle est de l'ordre de 0,03 à 0,07% de CO2.
Tout est effectivement une question d'équilibre ; nous mêmes, en respirant, nous en émettons...
Le problème, c'est que la consommation massive de carburants fossiles libère en quelques années un gaz que la nature a mis des millions d'années à neutraliser, notamment via l'action des océans. J'avais en tête que le tonnage de Co2 libéré annuellement dans le monde était de l'ordre de 6 milliards de tonnes, plus 1,5 milliards de tonnes dus aux feux de forêt, alors que les océans ne peuvent en absorber que 2 milliards de tonnes.
Donc ça le fait pas.
Sachant que la combustion parfaite d'un carburant fossile, si tant est qu'on soit capable de l'atteindre un jour, restitue uniquement de la chaleur, de la vapeur d'eau, de l'azote mais toujours du gaz carbonique, la seule solution est d'arrêter de rouler.
J'aurais tendance à croire que le délire ambiant sur le taux de Co2 est une fumisterie intellectuelle de premier ordre, espoir pathétique que notre salut sera, une fois de plus, d'ordre technologique..
L'arbre qui cache (l'incendie de) la forêt...
Mais je note que la tendance révolutionnaire de Gabach s'affirme d'heure en heure...
