Def e-Duck,
à partir de mai 1960, on trouve un arbre intermédiaire monté sur roulements coniques dans la BA 7, qui n'était autre que la boîte 4 vitesses montée sur la 404, puis la 504. Le niveau d'huile arrive à une petite moitié de l'arbre secondaire.
Boîte pas simple à régler puisqu'il fallait positionner les cônes de synchros de 4 ème et 2 ème à 5/100 ème près.

- Boîte BA 7
Dans un autre registre, il me semble que la 404 était la première voiture française à être équipée de l'injection ; la DS 23 n'est arrivée qu'après.
Pour info, la boîte de la 203 avait la même architecture, mais elle comportait des roulements à billes et deux roulements à aiguilles sous le pignon de surmultipliée (4 ème) les dits roulements comportant deux séries de 35 aiguilles à coller, au montage, une par une, à la graisse...
Mais pas de pompe à huile comme sur la LT.
Le carter de la boîte de la 203 était en fonte et épousait la forme des pignons (chapeau bas aux modeleurs)...
C'est sans doute idiot, mais je trouve ces mécaniques de naguère émouvantes : non seulement la diversité des solutions technologiques est immense, mais en plus, le coup de patte qu'il fallait pour les assembler et les régler force le respect.
Je trouve la mécanique actuelle sans âme : certes, ça marche, et même bien, mais c'est trop propre et le souci de réduire la maintenance et les coûts fait que tout finit par se ressembler, sans compter que cette morne uniformité a fini par s'étendre aux slogans de vente, et peut-être aussi, aux acheteurs, finalement

...
A cette époque, quelques constructeurs anglo saxons proposaient encore à leurs clients de choisir leurs rapports de boîte : de nos jours où un calculateur gère la passage du rapport suivant au millipoil de cul près (même sans crier gare, en plein virage dans une route de montagne

) ça laisse rêveur... Bon, je peste moins depuis 25 ans à cause de ces rapports (notamment première et marche arrière, mais il n'y a pas qu'eux) que je trouve totalement débiles sur la plupart des berlines, mais c'est sans doute parce que, depuis cette époque, je dispose d'un réducteur...
Aujourd'hui, on semble plus attaché aux fonctionnalités du porte gobelets et sans la vidéo pour les drôles, les portes de l'enfer vont à coup sûr s'ouvrir sous nos roues.
En 1960, Peugeot cessait la fabrication de son pont arrière à vis ; la vis était montée sur deux roulements à billes à contacts obliques et le différentiel sur deux roulements à rouleaux coniques.
J'ai une 504 de 1977, à essieu arrière rigide en aluminium. C'est l'un des ponts les plus difficiles à régler que je connaisse : à côté, ceux des Land, Salisbury ou pas, sont une plaisanterie.
Et à côté du pont de la 203, notamment en ce qui concerne la dépose/repose des trompettes, celui de la 504 est une promenade...
Je ne parle pas de la révision des Timken des bras de suspension d'une deux chevaux qui reste à ma connaissance ce qui s'est fait de plus pur et rigoureux en matière de guidage d'un organe de suspension.
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, on peut penser qu'à l'époque le V8 faisait figure d'épouvantail et les ingénieurs devaient -entre autre- craindre l'échauffement de l'huile. Ce qui me fait dire qu'un carter en fonte comme celui de la LT devait, par rapport à un carter en alliage léger, présenter des performances moindres en matière d'échanges thermiques.
Mais là encore, la tenue mécanique d'un carter alu sous le couple d'un V 8 devait donner des inquiétudes (l'un des articles que tu relates à propos des boîtes expérimentales montre que d'aucuns se posaient plus ou moins directement cette question).
Moins d'échanges thermiques + échauffement dû au couple = radiateur auxiliaire.
Et qui dit radiateur auxiliaire dit pompe à huile.
Dernier point : si j'ai bien lu, l'article que tu as retrouvé fait état de changements de rapports plus nets (plus francs?) à cause de la rigidité de montage de la boîte. C'était, selon l'auteur, un des critères de qualité...
Une petite voix me dit que la fierté British était à ce moment en grand péril : l'introduction de l'article ne proclame-t-elle pas que les productions continentales pleuvent sur le Royaume de Sa Majesté tels les V1 de naguère et qu'il convenait donc de promptement réagir

?
Damned! Je caresse de ma paume droite un emblème du patriotisme britannique...
