Pas de panique : vu le brassage dans le carter, il y a un paquet de moteurs sur lesquels tu as ce phénomène.Fab a écrit :J'ai des goutelettes d'huile qui sortent de la jauge d'huile au ralenti.
il n'y a pas de pression en bout de tube, ça ne souffle pas du tout mais ces foutues goutelettes qui sont expulsées à 10 - 20cm hors du tube de jauge.
Pas de quoi te rincer le visage mais de l'ordre d'environ 2 - 3 / sec.
Là je me doute que ça craint, ce que je ne m'explique pas c'est qu'avant je n'avais pas ce phénomène.
Tu as peut-être remis davantage d'huile qu'il n'en restait et une huile plus fluide.
Ceci explique peut-être cela.
Et comme tu le dis, il n'y a pas de pression dans le puits de jauge, donc...
Reste Zen : surveille ta mécanique et reprend les investigations en cas de perte de puissance ou de consommation d'huile.
A ce propos, j'avais en tête le ratio suivant pour les vieux Diesel : 1 gramme d'huile par cheval de puissance nominale et par heure de marche. C'était assez précis, surtout pour les moteurs fixes (marine, industrie).
Lubrification des soupapes : on parle des queues des soupapes d'admission, côté collecteur d'admission comme côté culasse.
Quiconque a refait un moteur sait bien que les soupapes d'échappement et leurs guides sont les plus amochés : les conditions de température, donc de lubrification, sont plus sévères.
Autre exemple pour illustrer le phénomène : pour mes blocs et le regonflage des pneus, j'utilise un compresseur de clim branché sur le reniflard (avant le séparateur d'huile évidemment). Je l'ai graissé à la pompe à graisse au début et depuis, rien. Je l'ai ouvert il y a peu : tout est recouvert d'un film d'huile moteur. Le pouvoir de pénétration d'un brouillard d'huile est impressionnant : autant en profiter.
Lubrification au Gas Oil : ne pas confondre un bon vieux 2 temps et un Diesel 4 temps. Le gas oil est directement injecté dans les chambres ou préchambres ; il n'est donc jamais en contact avec les soupapes.
Pour les réfections de haut moteur, notamment du joint de culasse, ces chiffres sont tirés de mon expérience et d'échanges avec les gus de l'atelier à qui je confie mes pièces. Par exemple, je ne connais pas, sur des moteurs semi rapides comme les nôtres, de joints de queue de soupapes qui résistent au delà de 250 000 km. Ces fuites ne sont pas très visibles donc elles passent inapercues ; mais lorqu'on démonte les pièces, on constate tout de suite qu'il y a problème.
Pour les joints de culasse, même topo : sur 15 culasses en réfection, il y 14 Diesel. La faute à la fatigue qui cisaille le plan de joint à chaque montée en température. Les pressions de combustion font le reste.
Hormis le cas de ceux qui mettent leur moteur en route le matin et ne l'arrêtent que le soir, un joint périra par fatigue mécanique et thermique à peu près aux échéances que j'indique. On peut avoir des écarts-type de plusieurs dizaines de milliers de bornes, mais je maintiens mon ordre de grandeur, qui concerne des moteurs d'ancienne génération. Pour les autres, les injections électroniques Gas Oil limitent le pic de pression qui produit le cognement caractéristique des Diesel. Je suppose qu' en théorie, la longévité des organes s'en trouve améliorée.
Mais je n'en sais fichtrement rien.
Il est toujours intéressant d'examiner un joint de culasse d'un certain âge (200 000 km semble une bonne valeur) : même s'il est apparement intact car non fuyard, les cerclages acier qui protègent l'épaisseur du joint du front de flammes sont presque toujours corrodés et fissurés sur tout leur périmètre.
En ce qui me concerne, je change préventivement mes joints. Cela me permet de garder la main sur la programmation des interventions.
Loin de moi l'idée relancer le débat sur la maintenance...
Et comme dit Pater, il est vrai que ceux qui utilisent de l'huile Lesieur ou qui se servent de leur Diesel pour aller chercher leur pain à 500 m de chez eux, fusilleront leur moteur en moins de 100 000 km. Mais là, il faut être riche et surtout très c...

En ce qui concerne ta question, je préfère un excès d'huile, mais c'est affaire de goût.
