Après quelques chutes intempestives de bouquins, j'ai retrouvé mon graphe...
Le commentaire que je propose pour alimenter la discussion est le suivant :
le graphique 1 donne la courbe de couple type (Cm) d'un moteur Diesel.
Si un couple résistant Cr est appliqué, l'équilibre s'établit en A. Si un nouveau couple résistant plus faible Cr' est appliqué, l'équilibre s'établit en A'.
Dans ce dernier cas, le régime moteur augmente alors sensiblement, d'où risque d'avaries graves.
Il apparaît donc nécessaire de réguler le régime moteur ; l'action du régulateur consiste à limiter le couple délivré par le moteur. On obtient alors la courbe A A", qui reste contenue dans la plage de régimes tolérée par le moteur.
Le graphique 2 illustre ce qui se passe avec un moteur essence.
On constate que le couple délivré par ces moteurs s'effondre de lui même dans les haut régimes. Mon bouquin impute ce phénomène à un "processus différent de l'alimentation des cylindres, en particulier" sans justifier cette affirmation de manière plus théorique.
N'étant pas motoriste, c'est bien volontiers que je vous épargne le quart d'heure "mon imagination au pouvoir"...
La conclusion pratique est qu'il n'y a pas besoin de réguler un moteur essence : il s'auto-régule.
Or si l'on analyse la construction et le fonctionnement du régulateur mini-maxi des pompes d'injection équipant nos engins, on constate que son action est très progressive. Elle est en effet obtenue par la mise sous tension d'un ressort sous l'action de masselottes repoussées par la force centrifuge.
Il apparaît que la limitation du couple
débute assez tôt (la valeur de 3 500 t/mn semble assez courante). On pourrait donc valablement conclure qu'un moteur Diesel est non seulement très performant dans les régimes faibles à intermédiaires, mais qu'il l'est aussi potentiellement dans les régimes plus élevés (tant qu'on n'atteint pas des régimes critiques, évidemment), surtout s'il est suralimenté.
Mais,
pour des raisons techniques incontournables, une pompe d'injection mécanique limite ce potentiel.
En revanche, si l'on intègre l'apport de l'électronique qui agit par effet rupteur (coupure franche de l'injection à un régime donné), on peut probablement en conclure que les performances accrues des moteurs gérés électroniquement sont aussi dues à une gestion plus efficiente de la régulation.
Alors?