Le débat s'engage, dirait-on...
Comme dit Jean-Yves, faut pas rêver, se déplacer va coûter de plus en plus cher ; comme si le business changeait juste de cheval, finalement...
L'industrie automobile, toujours aussi largement subventionnée, passe à l'électrique.
Les politiques publiques, toujours aussi suivistes, passent à l'électrique.
Le discours bobo, toujours en « avance » de quelque chose, ne jure que par l'électrique.
L'infrastructure de distribution d’énergie passe à l'électrique. La station service de demain sera branchée!
L'eldorado fiscal s'adapte, celui du « petit » commerce aussi.
Une technologie compliquée, fragile, au bilan environnemental à géométrie variable, semble vouée à un brillant avenir.
Au plan technique, c'est moins glamour et c'est cela qui, à mon sens, rend le discours actuel inquiétant : rendements globaux calamiteux, imagination technologique dramatiquement en panne, infrastructure de distribution d'énergie électrique au bord du naufrage, unités de production difficile à maintenir, matières premières rares, sans parler des conditions d'extraction et de transport.
Perso, j'aimais bien le gaz naturel, même si l'étude TNO de ce printemps grattouille un peu (sans doute de manière peu fondée). Pourtant, l'idée d'une énergie produite et consommée dans un rayon de quelques dizaines de km (le photovoltaïque made in China, bof bof) avec des moteurs éprouvés depuis plus d'un siècle m'allait bien, même si les digesteurs ne sont pas des objets industriels de tout repos à gérer.
L'objection classique : c'est dangereux.
Entre ça et des batteries gavées d'énergie et des circuits alimentés en courant continu sous plusieurs centaines de volts, j'ai quelques doutes.
En deux mots, cette affaire-là m'apparaît davantage idéologique que technique ; d'ailleurs pourquoi uniquement interpeller sur l'alternative essence/électricité?
Quant à l'histoire des batteries branchées le soir au coin du feu, un proche bossant à l'EDF me disait récemment, l’œil malicieux, qu'une batterie, l'énergie qu’elle contient, hé bé, ça va, ça vient... Ce qui veut dire qu'on peut aussi piquer les coulombs qu'il y a dedans pour réalimenter le réseau!
