africastef a écrit :Je vais peut être dire une connerie, mais ceux qui savent relèverons :
ça peut aussi venir d'une chute de tension ?
P=UxI donc si U baisse, I monte forcement pour que P reste identique.
ça peut alors chauffer ?
Pas tout à fait, car cela signifierait que ton système crée spontanément de l'énergie...
Tu as aussi U = RxI
Si U baisse et que R reste constant, ce qui est généralement le cas si tu es en présence d'une résistance peu sensible à la chaleur, alors I va nécessairement baisser. Donc P baisse.
Pour compléter l'analyse de LØLØ, la résistance des contacts d'un relais en bon état est quasiment nulle (de l'ordre du millième d'Ohm) comparée à celle de l'organe commandé. L'intensité qui règne dans le circuit est donc déterminée par l'intensité consommée par l'organe en question, dont la résistance interne est plus élevée. En d'autres termes, au niveau des contacts du relais, on doit mesurer une chute de tension extrêmement faible.
Petit exemple pour illustrer :
imaginons un organe dont la résistance interne est de 0,2 Ω . On supposera nulle la résistance des câbles d'alimentation. La tension de la batterie étant supposée égale à 14,2 volts, l'intensité parcourant le circuit sera d'environ 70 ampères.
Supposons qu'on introduise dans le circuit, en série avec le premier organe, un relai dont la résistance aux contacts soit de 0,002 Ω. Les deux composants étant en série, la résistance totale du circuit passe à 0,202 Ω ; l'intensité qui le parcourt est toujours d'environ 70 A.
La puissance consommée par les contacts du relais se calcule comme suit : la chute de tension est de 70 x 0,002 = 0,14 volt et l'intensité de 70 A, P vaut donc environ 10 watts.
Supposons qu'en raison de la corrosion, la résistance des contacts passe à 0,01 Ω. La résistance totale du circuit passe à 0,21 Ω et l'intensité qui le parcourt à environ 68 A.
Dans le cas général (batterie en bon état) la tension de la batterie ne varie toujours pas.
L'organe récepteur qui consomme le plus ne va perdre que 3% de sa puissance nominale. Par contre, au niveau du relais, la chute de tension passe à 0,68 V ; la puissance consommée au droit des contacts fait un bond à 46 W, soit plus de quatre fois la valeur initiale.
Les relais étant généralement de faible volume et implantés dans un espace assez confiné, l'élévation de température par effet Joule devient significative et peut conduire à la fusion d'une pièce, voire à un début d'incendie.
Le raisonnement est identique pour les cosses.
L'autre piste pointée par LØLØ est la perte de spires du relais. C'est une panne vicieuse à détecter et qui, contrairement au cas précédent, concerne la partie « Commande » et non la partie « Contacts » du relais. Le problème est qu'il faut un nombre significatif de spires en court-circuit pour que cela devienne visible à l'ohmètre.
On arrive à mettre l'avarie en évidence en réalisant un circuit RLC (Résistance, Inductance, Capacité) avec le relais suspecté : la bobine du relais sert de résistance et de self, il faut « juste » rajouter le condensateur adéquat. Il faut un générateur de fréquences et un oscilloscope pour suivre ce qui se passe (si le montage est bon, on arrive à détecter une seule spire en court-circuit) mais là, évidemment, on ne joue plus dans la même cour...
On peut retenir de mon topo que le contrôle des contacts et des connexions (cosses) d'un relais se fait non pas à l'ohmètre, les grandeurs à mesurer étant trop faibles pour des appareils courants, mais avec un voltmètre et alors que le circuit est parcouru par une intensité significative.
Une chute de tension de plusieurs dixièmes de volts relevée dans ces conditions n'est pas normale et, si elle dépasse le volt, y a un gros souci!