Siorb,
je te sens vaguement soucieux de prendre quelques précautions dans le cadre de la manip que tu as en tête.
Voici quelques observations — histoire de sécuriser la chose — à croiser avec l'outillage dont tu disposes et tes compétences...
Sur le Td4, il doit bien y avoir moyen de relever — à différentes charges du moteur — la consommation de gas oil et le débit d'air massiques instantanés à l'OBD (ces paramètres remontent, en principe).
A partir de ces mesures, on peut se faire une idée du ratio air/combustible avant modification du circuit d'admission, car même si un mazout tourne effectivement avec un excès d'air, le dosage tend systématiquement vers une asymptote pour les fortes charges.
Et tant qu'à faire, on peut aussi relever, d'une part, les pressions de rampe afin de voir si elle sont corrélées avec les consommations instantanées et, d'autre part, l'avance à l'injection.
Si la quantité d'air admise est augmentée, le calculateur devrait pouvoir adapter le dosage de combustible injecté et cela peut se vérifier en recalculant le ratio air/combustible à charge maxi, qui n'est pas censé changer, limitation de la pollution oblige.
Après, on peut tomber sur diverses limites, mais qui se verront de toutes façons :
- le calculateur peut limiter la quantité d'air aspirée via l'algorithmique de gestion des conditions de service du turbo, lequel n'est pas censé — au-delà d'une certaine limite — compresser sans dommages un volume d'air accru ;
- le haut moteur peut faire la gueule à cause de la quantité de chaleur à évacuer ;
- en théorie, puisqu'on injecte davantage de gas oil aux mêmes régimes, la loi d'injection doit être modifiée, toujours afin de conserver une combustion de qualité. Pour ce faire, il faut jouer sur la pression de rampe, le temps d'ouverture des injecteurs et l'avance à l'injection. Si l'OBD a pu fournir ce que j'évoquais précédemment, on aura déjà une idée de la différence avant/après. Par contre, la mesure du temps d'ouverture des injecteurs n'est pas accessible sans outillage spécifique. Noter qu'une préparation moteur sérieuse est censée prendre ces ajustements en charge, ce qui nécessite des moyens métrologiques lourds si on veut s'assurer que la modification est de qualité. Mais pour savoir si ce boulot a bien été fait correctement, accroche-toi Jeannot...

C'est toujours le problème avec ces modifs : l'argument consistant à dire « ça marche, j'ai plus de pêche, ça à l'air de tenir, je suis content » ne renseigne en rien sur ce qui se passe dans les profondeurs de la mécanique et ce qu'il va en advenir à plus long terme.
Et quand on demande une justification des choix fondée sur des analyses circonstanciées des paramètres moteur, on a que dalle.