Bah, on peut toujours monter plusieurs alternateurs (révisés) sur un Land, histoire de diversifier les échecs...
J'y pense...
Voici des bagues collectrices "amorties" : elles ont trépassé au deuxième jeu de charbons, soit à 311 000 km...
Comme toujours, bien que d'égales épaisseurs (1,98 mm) une bague s'use plus que l'autre. Celle du bas a littéralement disparu et le charbon portait sur l'isolant. Ca chargeait encore un peu, mais la vitesse d'amorçage était décalée de plus de 2 000 t/mn machine (de 1 000, on passait à 3 000). Donc la batterie finissait par se décharger.
Mais en théorie, moteur thermique plein pot, le magnétisme rémanent de l'inducteur permet de sortir encore quelques précieux ampères, même avec des bagues râpées jusqu'au trognon...
On distingue les coups de disqueuse ayant livré passage au décolleur.
L'autre photo, prise côté face en appui sur l'inducteur, montre l'alésage de la bague : l'arbre du rotor de l'alternateur comporte un renflement cannelé qui force la bakélite lors de la mise en place.
Les deux fiches qui sortent sont raccordées aux bagues. Je les ai coupées pour meuler plus facilement le sertissage, donc désolé, mais pas de détail pour ce montage. On imagine bien qu'il s'agissait d'une petite patte en cuivre comportant un minuscule trait de scie dans lequel le fil venant de l'inducteur se logeait. Cette petite patte est repliée au montage, un peu de vernis isolant sur le tout et hop, le tour était joué.
Ce faisant, la bague se trouve bloquée en position sur l'arbre. Comme d'hab, je démanche et je remmanche la chose à la presse : comme l'isolant est fragile, au maillet, je le sens pas. Ca rentre avec peanuts de poussée et je presse à 100 kg max en butée. Pas plus, la bakélite, ça se fissure bien.
Mais ça doit évidemment pouvoir se faire avec un maillet de carreleur en caoutchouc.
Voici ce que ça donne en cours de montage des bagues neuves, mais avec soudure des fils de l'inducteur :
Pour le contrôle de l'alternateur, le plus simple est de le remonter sur le véhicule, de mettre en route les accessoires qui consomment et de noter le total des puissances appelées. Ensuite on vérifie la tension, qui doit rester supérieure à celle de la batterie (donc entre 12 et 14,2 volts).
Une autre solution consiste à utiliser un ampèremètre comportant un shunt ; j'ai eu fait à l'époque des dynamos où il fallait contrôler courant
et tension, mais avec un alternateur, c'est beaucoup plus simple.
J'ai une confiance aveugle dans ces machines : sauf à mettre le stator à la masse, et encore une poignée de secondes, faut vraiment insister pour les fumer. Même l'eau et la boue ne les font pas crever d'emblée.