tönö a écrit :Tu peux donner une illustration? Je ne vois pas ce que c'est.
Tu devrais déjà mieux voir avec ça :
http://philippe.boursin.perso.sfr.fr/pdgplast.htm
J'avais récupéré ce matos (et les conseils qui vont avec) il y a fort longtemps, à l'époque où il y avait encore de fabuleux spécialistes de la mécanique marine par chez moi.
Aujourd'hui, il ne reste de tout cela qu'un musée et le francilien "plaisancier", avec sa grosse voiture noire aux vitres teintées et ses mains manucurées, activement flatté tel le corbeau de la fable depuis deux bonnes décennies, a remplacé le l'as du régule avec sa petite cote crade et ses ongles noirs.
Ces jauges donnent notamment une indication très précise de l'ovalisation des paliers, très difficile à mesurer avec des micromètres, qui, en outre, sont hors de prix (surtout les micromètres d'intérieur).
En théorie, cela ne dispense pas d'un contrôle complet de la géométrie du vilebrequin et des bielles, mais dans le cadre de l'usure normale d'un moteur, la géométrie n'est que très rarement affectée.
LØLØ a écrit :Mais cette faible pression d'huile me fait pas tant craindre pour le train mobile, mais plutôt pour le turbo.
Sur la pression d'huile et le turbo, j'aurais une approche plus nuancée : à des régimes "élevés", qui sont généralement ceux auxquels le turbo est en fonction, la pression d'huile augmente et devient généralement suffisante pour permettre au palier du turbo d'encaisser la charge. En revanche, lors d'évolutions à bas régime, voire sur le ralenti, bien que le turbo soit inactif ou presque, le moteur passe bien plus de couple qu'on ne l'imagine généralement. Dans ces conditions, non seulement le régime des paliers est très proche du régime onctueux à cause des basses vitesses angulaires de l'embiellage, mais ce phénomène est aggravé par les faibles pression et débit. C'est sûr, on ne risque pas vraiment de "couler" une bielle dans ces conditions, mais les coussinets vont quand même prendre cher, ce qui va accroître l'usure, donc les jeux, donc les fuites.
D'ailleurs, c'est en les examinant qu'on s'en rend compte : des traces de contact, de brûlures et des rayures sont généralement la preuve d'une lubrification insuffisante.